vendredi 1 juillet 2016

Sans vie

Face contre terre, 
Allongé de tout mon long, 
Le corps éteint, endolori, sans vie, 
Je mords la poussière. 

Toutes les fibres de mon être suffoquent. 
Une chute inexorable qui s’achève en un bouleversant fracas. 
Des milliers de fragments de se moi meurtri qu’il va falloir recoller un à un. 

La lumière s’évanouit. 
Le noir est sombre, le vent glacial de mon hiver emporte tout. 
Je m’endors loin de tes chimères. 

Me souviendrais-je du bonheur ? 
Saurais-je me pardonner les erreurs ? 
Saurais-je retrouver le chemin qui mène à moi ? 

Redevenir soi, s’aimer de nouveau, se respecter, ne pas être autre. 
Mais qui est-il ? 
L’incommensurable me courbe l’échine. 

Vient le temps de se relever, 
Redresser le poids inanimé de mon âme. 
Faire le premier geste, 
Rassembler ce qu’il reste d’énergie. 
Cesser l’obsession, apprivoiser le vide, l’étreindre avec passion. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire